top of page
  • Facebook Social Icône
  • LinkedIn Social Icône
  • Instagram
Rechercher

Bains de forêt : que dit la science ? comment les pratiquer ?

Dernière mise à jour : 6 sept. 2020

La pratique des bains de forêts à des fins thérapeutiques, s’inscrit dans les pas du « shinrin-yoku » originaire d’Asie. Au Japon, la « forest medicine » a déjà trouvé sa place dans les prises en charge médicales de nombreux patients. On l’enseigne même sur les bancs de la faculté de médecine japonaise. Pourtant, elle peine encore à ce jour à se faire reconnaitre en Europe par la médecine dite conventionnelle.


Quels effets scientifiquement prouvés sur notre physiologie ?


Depuis plus d'une vingtaine d’années, le Japon n’a cessé d’investiguer les bienfaits sur notre santé de cette discipline, à l’appui d’un florilège d’études scientifiques. Le Dr Quing Li, expert et fer de lance de la sylvothérapie, a passé en revue très récemment plusieurs propriétés significativement positives sur l’homme urbain(1):

  • Dynamisation de l’immunité : en stimulant l’activité de cellules Natural Killer (NK)

  • Effet préventif sur certains cancers

  • Abaissement de la pression artérielle et ralentissement du rythme cardiaque

  • Réduction des marqueurs du stress : hormonaux circulants comme l’adrénaline et la noradrénaline et du cortisol salivaire

  • Renforcement de l’activité nerveuse relaxante parasympathique au détriment du tonus stresseur sympathique

  • Amélioration des scores cliniques portant sur la dépression, la fatigue, l’anxiété et la confusion mentale


Ces résultats concluants mettent en évidence tout l’intérêt de cette routine hygiéniste dans la prévention des pathologies liées à notre mode de vie moderne occidental.


Des sens en éveil


Toute la puissance thérapeutique de la forêt se déploie en nous par l’intermédiaire des canaux de nos 5 sens(2). Cela implique donc de se placer dans un état de réceptivité optimal en configurant son état d’esprit pour le rendre pleinement disponible pour s’ouvrir sur un maximum de messages amicaux de l’environnement forestier.

  • A commencer, par poser son regard sur les formes des arbres, des feuilles et des fougères, à l’organisation fractale apaisante. Tout en appréciant la chromothérapie apportée par les nuances de couleurs vertes naturelles modulées par les rayons solaires.

  • Rester silencieux pour profiter de l’écoute profonde des sons de la nature, de l’écoulement d’une cascade, du bruissement du vent dans les arbres.

  • Prendre le temps de sentir le parfum de l’humus du sous-bois et d’humer les essences qui baignent autour de vous. S’imprégner d’un air enrichi en oxygène fraichement photosynthétisé et en ions négatifs si bénéfiques.

  • Donner à notre organisme, l’opportunité de capter certaines substances volatiles terpéniques bienveillantes appelées #phytoncides (3). Ces molécules excrétées par les arbres pour se protéger et communiquer entre eux, nous offrent généreusement leurs vertus anti-inflammatoires, anticancéreuses, neuroprotectrices. Elles sont majeures dans les bénéfices de la « forest bathing ». Il s’agit principalement de monoterpènes abondants dans les forêts de conifères et retrouvés dans certaines huiles essentielles.

  • Sans oublier, le bonheur gustatif du goût acidulé d’une mure ou d’une fraise sauvage.

Ce moment sacré bannit bien évidemment le parasitisme du téléphone portable et des pensées du mental.


Le maître-mot : la « slow attitude »


Il s’agit d’apprendre à ralentir la cadence pour se mettre au diapason du rythme de la nature : dans la fréquence de nos pas, de notre respiration et dans le flux de nos pensées.

Cela signifie de marcher lentement sans dépasser le kilomètre heure, de respirer amplement au niveau abdominal, en toute conscience, en cohérence cardiaque pourquoi pas.

Concrètement cela peut prendre la forme de siestes dans un hamac installé entre 2 arbres si le cœur vous en dit. Ou bien encore de méditer sous un arbre qui vous inspire, de faire du yoga ou du Tai-Chi au milieu d’une clairière baignée de soleil. Pour les plus artistes d’entre vous, dessiner un paysage à l’ombre d’un pin.

Dans l’idéal, le baigneur s’affranchit d’une durée déterminée pour faciliter sa déconnection (2 heures à minima à consacrer en fonction de vos possibilités).


Rentrer en contact avec les arbres


Le « #tree hugging », consiste à enlacer frontalement le tronc d’un arbre comme une personne en fermant les yeux pour se laisser imprégner de son énergie.

On peut aussi se contenter de s’appuyer sur son tronc avec certaines parties de son corps, juste le front par exemple ou encore le repousser doucement avec ses paumes sur le temps de l’expir.

Enfin, certains d’entre vous préféreront simplement l’expérience d’un dialogue épanouissant avec les hôtes des bois.


Bibliographie

(1) Li Q. Sante Publique. 2019 May 13;S1(HS):135-143.

(2) Lara S. Franco et al. Int J Environ Res Public Health. 2017 Aug; 14(8): 864.

(3) Sang cho, Kyoung et al.,2017. Toxicological research, 33(2) :97-106.








 
 
 

Comentarios


bottom of page