Rencontres aux sommets avec quelques espèces du Parc du Mercantour

Côté faune : connaissez-vous le Lagopède alpin et sa particularité ?

Mes dernières randonnées, (un peu hors sentiers balisés), dans la vallée de Vésubie ont été un moment de rencontre aussi bien merveilleux que spontané avec la faune locale : Bouquetins (imperturbables), Marmottes (aux cris stridents), Chamois (galopants) et…Lagopèdes alpins.

Ces derniers autrement appelés « Perdrix des neiges » appartiennent à une espèce d’oiseaux galliformes menacée et dont l’histoire remonte à l’ère des glaciations. Ils sont doués de capacité singulière d’homochromie c’est-à-dire que leur plumage change de couleur (blanc l’hiver et gris brun en été) pour mieux se fondre dans leur environnement.

Coté flore : des plantes médicinales sauvages aux inflorescences blanches, orangées et rosées

Du côté de la flore, à proximité des cours d’eau, il n’est pas rare de croiser les royales Reines des près (Filipendula ulmaria) aux inflorescences blanches et floconneuses comme la neige et au parfum frais si caractéristique des plantes riches en dérivés salicylés (salicylate de méthyle, salicylaldéhyde...).

Ses fleurs séchées sont utilisées préférentiellement en infusions (30g par litre, 4 tasses par jour maximum) pour apaiser vos douleurs inflammatoires notamment digestives (comme les ulcères, les reflux) uniquement si vous êtes un adulte non allergique à l’aspirine et non traité par anticoagulants.

En grimpant dans les alpages, votre regard ne pourra pas échapper à la fleur orangée et solaire de l’Arnica des Montagnes (Arnica Montana), la belle astéracée à l’odeur typique et dont on prépare macérats huileux et teintures mères aux propriétés anti-oedémateuses connues de toutes les familles. Sa cueillette sauvage est aujourd’hui règlementée, voire interdite selon des régions car cette belle reste considérée comme une espèce protégée.

En continuant votre chemin vous risquez d’être happé et envouté par un parfum aromatique subtil aux notes de Mélisse et de Thym… Regardez autour de vos pas, car vous serez sans doute pas très loin de pieds de « Serpolet » ou Thym Serpolet (Thymus serpyllum), une lamiacée rampante sauvage aux fleurs rosées et dont l’huile essentielle présente une composition relativement équilibrée et puissante (phénols, monoterpénols et monoterpènes).

Traditionnellement les tisanes de ses parties aériennes (une pincée dans 150 ml d’eau bouillante avec du miel) s’employaient en bains de bouche en cas de gencives douloureuses et en gargarismes en cas d'irritation de la gorge.

Ses propriétés anti-infectieuses et antispasmodiques sont intéressantes en infusions à la fois sur le plan ORL (infections pulmonaires, toux, asthme) que digestif avec un effet tonique efficace pour toute dyspepsie. Il peut aussi agrémenter vos plats comme condiment.

Si l’on opte pour l’aromathérapie avec son huile essentielle pour élargir ses indications (parasitoses digestives, cystites…), il faut tenir compte de la concentration majorée en phénols par rapport aux tisanes. Par voie orale, on veillera à ne pas dépasser 7 jours à raison d’1 goutte d’huile essentielle 2 à 3 fois par jour dans une cuillère à café de miel ou d’huile d’olive pour ne pas générer de toxicité hépatique.

Pour des massages anti-inflammatoires ou une utilisation plus poussée sur des problématiques cutanées (mycoses, plaies, impétigo…) on la dilue obligatoirement avec une huile végétale (10% maximum d’huile essentielle dans le mélange) pour prévenir les risques d’irritation cutanée. A éviter chez les femmes enceintes qui allaitent ou à antécédents de cancers hormono-dépendants.

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